Discours de Roseline pour Patrick

Il court, il court le Boulai, le Boulai au Mas de Carles…

Il court il court, le Boulai, on ne sait jamais où il est.

Il passe par ici, il passe par là-bas, il revient par là-bas, il repart par ici

Comment le suivre ?

Quand le choper ?

Toujours disponible, mais à toute allure

Un coucou ironique aux mamys

Un œil dans la chèvrerie

Un autre dans la serre

Prise de notes dans son minuscule carnet

Réponse au téléphone

Câlins aux malheureux du moment

On l’aperçoit, juché sur le tracteur

Ou maniant le motoculteur

Il disparait…

Où est-il passé ???

Il déboule, tel un boulet, de retour d’une réunion

Courant toujours pour une vérification

Énervé, fatigué, dépité ou enthousiaste

Consultation de son portable

Envoi d’un texto

Tout va bien à la cuisine ?

Retour à l’ordinateur pour un dossier à compléter, répondre à quelques mails, vite, vite…

Un peu essoufflé

Une petite pause dans cette énumération pour souligner son sourire accueillant dont il nous gratifie régulièrement.

Il court, il court, passant par ici, passant par-là, revenant par ici pour repartir par-là

Va-il s’arrêter ?

C’est la retraite qui va peut-être le calmer… Mais il y arrive toujours en courant !

Que de choses à faire, à inventer, pour recevoir tous les invités !

Merci Patrick pour ce moment, merci de nous avoir tous rassemblés, le calme va bientôt s’installer après l’effervescence joyeuse.

Bonne retraite paisible, fructueuse.

On va être un peu perdus sans ta présence aléatoire mais efficace.

On ne peut t’oublier mais promis, on va te laisser pendant un moment vaquer paisiblement à tes occupations choisies.

Et on te dit quand même : à bientôt, la vie est si bête, on va forcément se revoir.

R. P.